rédacteur : Patrick Lelong, apiculteur & jardinier aux Jardins d’Epône,
photos : Jean Marie Coutreau, président – responsable du centre des jardins & apiculteur

Des abeilles au centre des jardins d’Epône

Pourquoi des abeilles plus nombreuses aux jardins potagers et au verger ?
Les hommes en général, et les jardiniers en particulier, ont pris conscience du rôle des insectes pollinisateurs, des abeilles domestiques, dans notre environnement naturel.
Ce rôle fondamental s’applique aussi dans nos jardins et nos potagers. Chaque jardinier cultive sa parcelle dans l’idée de produire de bons légumes de qualité, pour ensuite les consommer, ceci est vrai également dans les vergers avec les arbres fruitiers.
Or, la présence d’abeilles en nombre, à proximité des potagers et vergers, améliore les légumes et fruits récoltés, grâce à la pollinisation des fleurs.
D’autre part, dès sa conception, dans ce centre de jardin créer par Jardinot il y a moins de dix ans, il a été prévu :
✗ un potager avec une cinquantaine de parcelles dédiées à la culture des légumes.
✗ un verger pour une petite production fruitière.
✗ un petit rucher, pour justement favoriser la pollinisation de l’ensemble et récolter du miel.

Quand le rucher a–t’ il été créé ?
C’est dans cet esprit, que l’implantation d’un rucher a été proposé début 2009
J’étais apiculteur amateur depuis de nombreuses années, et cette année là, moi aussi je prenais une parcelle pour cultiver un potager
Le responsable, président du centre des jardins d’Epône a bien voulu accepter cette initiative, et nous avons démarré cette nouvelle activité ensemble. Le rucher voyait le jour dès cette année 2009 en début de saison apicole
Comment créer un rucher ?
Pour la première saison il fallait :
• décider d’un bon emplacement, sur le terrain des jardins, fonction de la proximité de la ligne de chemin de fer, des cultures environnantes, des parcelles voisines etc...
• il a été retenu le principe de prendre deux parcelles de potager, situées à l’ opposé de l’entrée au pied de la ligne SNCF, protégées par une clôture avec haie.
• le matériel (ruches cadres cire etc...) a été acheté chez un fournisseur dans l’Oise,
• les essaims d’abeilles ont été attrapés et enruchés à partir le mois d’avril : le premier dans un arbre devant l’Église de Vétheuil ( 95 ) a donné un peu de miel quelques mois après !
• Et bien sûr, déclarer officiellement le nouveau rucher ( déclaration DSV, numéro d’apiculteur, assurances etc... )

Et actuellement qu’en est-il du rucher ?

Son développement, s’est fait lentement mais régulièrement, notamment par les essaims naturels attrapés sur place ou dans les environs, et l’élevage.
il y a eu , comme en jardinage, des « hauts et des bas », des réussites ( récoltes, élevage, essaims ) et des déceptions (mortalités, essaims perdus, récoltes faibles et même inondations!) mais pas de maladie.
Comme en jardinage, nous l’avons conduit, à deux, en fonction de ( avec ) la météo, des cultures voisines, bref de la nature.
Il y a deux ans, deux parcelles voisines des ruches ont été reconverties de culture en verger :
nos abeilles au printemps butinent les fleurs des fruitiers : la boucle est bouclée, le projet est opérationnel dans sa globalité
Nous, apiculteurs, poursuivons et développons ce qui a été créé en 2009, avec détermination, sans relâche, malgré les échecs mais encouragés par les réussites.
Défendons nos abeilles, nos colonies, pour récolter le nectar de fleurs qui donnera le MIEL que nous aimons tous!
Mais aussi,
Sachons que l’action de butinage des abeilles sur les fleurs dans les potagers, agit aussi sur les récoltes des jardiniers que nous sommes tous !
Journée porte ouverte au rucher de St Cloud en 2016 et en complément un petit film sur la ponte par la reine dans les alvéoles d'un cadre.
Mettez le son ...
Conception : Danièle FEUTRY